20

Marcher dans la nuit claire, douce encore après la chaleur du jour, où flottent les parfums fuyants d’herbe coupée et de lilas violets qui se distinguent à peine sous le halo lunaire. Le silence percé d’infimes frottements d’insectes. Marcher pour chercher le sommeil. Et retrouver des odeurs très anciennes, le crissement des gravillons sous les pas dans la nuit constellée et on sentait l’euphorie obscure de la poésie s’infuser. Tout revient sauf le sommeil.