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Au bout du chemin serpentin, tout au bout. Passés les sentiers forestiers, puis la montée lente sur le plateau constellé de rochers affleurants et de sépultures oubliées. Plus anciennes que la mémoire la plus ancienne. Le ciel glissant des lavis de grisaille, les bourrasques tièdes caressant les herbages. Quelques gouttes de pluie froide. Le pas hésite à suivre la pente douce qui s’enfonce parmi les troncs noués et gainés de mousses sombres. Et les clapotis clairs du ruisseau. Au bout, tout au bout.